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Le temps presse pour les coraux des Caraïbes

dimanche 27 janvier 2013, par Guillaume Marchais

La couverture moyenne des récifs caribéens par du corail vivant a considérablement baissé et n’est plus que de 8 % aujourd’hui, contre plus de 50 % dans les années 1970, constate ce document.

De surcroît, le taux de déclin sur la plupart des récifs ne montre aucun signe de ralentissement, bien que la détérioration de la couverture par du corail vivant au large des Antilles néerlandaises, des Iles Caïman et ailleurs, soit moins prononcée, une couverture jusqu’à 30 % y subsistant encore. Ces régions sont moins exposées aux impacts humains ainsi qu’aux catastrophes naturelles telles que les ouragans.

« Les causes principales de déclin corallien sont bien connues et comprennent la surpêche, la pollution, les maladies et l’effet blanchissant causé par l’élévation des températures due à l’usage de combustibles fossiles », déclare Carl Gustaf Lundin, directeur du Programme marin et polaire mondial de l’UICN. « Pour ce qui concerne le futur, il sera impératif de réduire dès que possible et drastiquement la totalité des impacts humains si l’on veut garantir la survie des récifs coralliens et des pêches vitales qui en dépendent au cours des décennies à venir ».

L’UICN appelle à la stricte mise en vigueur d’actions locales destinées à améliorer la santé des coraux, y compris une limitation des prises par l’application de quotas, une extension des aires marines protégées (MPA), l’arrêt des ruissellements d’origine terrestre, et une réduction de la dépendance mondiale à l’égard de combustibles fossiles. Par le biais du Réseau mondial de surveillance des récifs coralliens coordonné par l’UICN, des initiatives ont été lancées pour renforcer la collecte de données sur le déclin corallien au niveau mondial.

« Il nous faut élaborer des paramètres universels simples pour mesurer l’état et l’évolution des récifs coralliens partout dans le monde, et mettre sur pied un dépôt central de données coralliennes qui soit librement et aisément disponible à tous », déclare Jeremy Jackson, directeur scientifique du Réseau mondial de surveillance des récifs coralliens. « Nous entendons relever ce défi en étendant la méthodologie de nos analyses dans les Caraïbes sur l’ensemble des mers tropicales. Les résultats de ces études distinctes seront affichées en ligne au fur et à mesure de leur exécution et dégageront une synthèse globale d’ici à 2016 ».

Source : http://www.iucn.org/fr/presse/commu...